Fontaine St Martin : cette tour qui intrigue

Située près du lavoir, au lieu-dit la « fontaine Saint-Martin », elle intrigue beaucoup.  Mais quelle pouvait être la fonction de cette curieuse tour implantée à proximité du lavoir ? Une question que bon nombre de personnes qui la découvrent pour la première fois se posent.

Pas les Foucarmontais, bien sûr, qui ont, de par la mémoire collective, entendu parler de cette curieuse construction toute en bois de sapin.Lavoir (11)

Il s’agit d’une tour de séchage. A la suite d’un incendie, ou d’une manœuvre, nos sapeurs-pompiers  y accrochaient les tuyaux afin de les y faire sécher, ceux-ci étant alors composés de fibres végétales.

Tour 2Mais ce n’est pas tout. Construite sur décision du Conseil Municipal en 1946, elle devait permettre à nos valeureux et dévoués pompiers de faire … de la gymnastique.

Probablement en montant-descendant les échelles intérieures mais aussi, peut-être, par l’utilisation d’une corde lisse suspendue en son centre.

Elle avait donc une double fonction. Pour preuve, cette délibération du Conseil Municipal en date du 5 Juin 1946 :

« L’an 1946, le mercredi 5 Juin à 17 heures, le conseil municipal s’est réuni à la mairie en session extraordinaire de Juin, sur la convocation et sous la présidence de M. Asselin Edouard Maire.

Etaient présents : MM. Asselin, Michel, Beuvin, Desjonquères, Guérard, Fossier, Bouteiller, Cadot et Mme Prudhomme.    Absents excusés : MM. Bresson, Venambre et Petit.

Le principe de la construction d’un portique pour exercice de la Cie de sapeurs-pompiers est adopté. Ce portique pouvant servir en même temps de séchoir pour les tuyaux. On soumissionnera des sapins pour l’édification des montants et M. Lancelevée, Charpentier à Foucarmont à qui l’on demandera un devis, sera chargé de la construction. »

Aucune mention du lieu d’édification. Une photo prise lors de la reconstruction du bourg, après la fin de la guerre (rappelons que c’est le bombardement meurtrier du 13 février 1944 qui souffla le centre de la commune), nous laisse entrevoir cette tour, alors implantée sur la place des Cateliers.

Au fond à gauche, la tour

A droite la Rue Douce, à gauche la rue des halles, la tour en arrière plan, sur le terrain de l’actuelle église

On peut donc imaginer aisément que, lorsque la décision fut prise de reconstruire l’église et l’îlot administratif (au milieu des années 50), pour libérer le terrain, on ait dû procéder à son déplacement et la transférer là où elle se trouve encore aujourd’hui.

Voilà donc, l’histoire de cette tour, d’apparence curieuse, certes, mais qui n’est pas la seule sur notre territoire proche, la commune de Londinières ayant toujours elle-aussi, une construction similaire et qui avait les même fonctionnalités.