Une nouvelle vie pour notre sirène.

On ne l’entend plus rugir depuis quelques années déjà et pourtant elle est toujours présente dans la commune ! A l’initiative du corps des sapeurs-pompiers, ceux-ci l’ont « recueillie » et bichonnée. Peinte en rouge, bien évidemment, elle trône maintenant sur le toit du C.I.S (Centre d’Incendie et de Secours).

En zinc, de type électromécanique, elle est entraînée par un moteur électrique qui n’est plus en état de fonctionnement, pour le moment.

Pour le moment, en effet, car, au centre de secours, on ne désespère pas de l’entendre à nouveau mugir.

Au départ, dans le cadre de la défense passive et du R.N.A – Réseau National d’Alerte – elle était destinée à prévenir la population d’un danger imminent de type bombardement principalement. Elle était déjà présente sur le toit de l’ancienne salle des fêtes comme en atteste cette carte postale.

Placée sur le toit de l’ilot administratif attenant à l’église, au début des années soixante, on pouvait l’entendre hurler chaque premier mercredi du mois, à midi, afin de s’assurer de son bon fonctionnement. La tâche était alors allouée au garde champêtre communal.

La guerre terminée, elle ne servit plus qu’à prévenir les pompiers volontaires qu’ils devaient vite abandonner leur activité pour se rendre à la caserne.

Un code était alors appliqué, variable suivant les communes :

– un coup long (intervention diverse urgente)
– deux coups (accident de circulation, malaise ou blessé)
– trois coups (incendie)



Aujourd’hui, les moyens technologiques modernes de communication ont fait taire les sirènes – on utilise les bipper  pager – mais bon nombre de communes les ont préservées, celles-ci pouvant apparaître très utiles en cas de risques majeurs imminents – nucléaire, naturel, industriel…- pour prévenir les populations.
Félicitons nos sapeurs-pompiers pour cette heureuse initiative et espérons pouvoir l’entendre à nouveau un jour prochain.