La fête locale : une vieille tradition

La fête locale de Foucarmont a toujours été un moment important de la vie du bourg. Pourquoi ? Les travaux agricoles d’été sont à cette époque terminés, personne (ou presque) ne partait en vacances, on se déplaçait peu, et à proximité, les médias modernes n’existaient pas…

Dans certaines régions, c’étaient les conscrits qui avaient le devoir de l’organiser. Parfois, même si la municipalité mettait la main à la poche, on quêtait dans la commune pour faire face aux dépenses qu’elle engendrait. La vente de confettis permettait de compenser une (très) petite partie des dépenses.

On a longtemps parlé de cavalcade. Le défilé se composait de personnes costumées à pied ou à dos de cheval et de chars sur lesquels paradaient des figurants et autres musiciens de l’harmonie locale. Ces chars étaient tirés par des chevaux.

Dans chaque quartier, on confectionnait des roses en papier, en très grandes quantités, pour en assurer la décoration. On utilisait aussi des branches d’épicéas, ressource locale. Les chars étaient préparés dans le plus grand secret. Les chevaux, eux-aussi étaient parés pour la fête. Bien sûr, la mécanisation les a remplacés peu à peu par les tracteurs.

Toute la campagne environnante attendait, elle aussi, avec impatience, ce troisième dimanche de septembre, en préparant les habits du dimanche et….en suppliant le ciel d’être bienveillant ce jour-là. « Pluie à l’fête ed’ Londinières, biau temps à celle ed’ Foucarmont » (et inversement) pouvait-on entendre dans les rues de la commune ou sur la place du marché le mardi précèdent !

Ces cartes postales de 1911, de la collection de Jean Seigneur, illustrent bien la nature du défilé au début du siècle dernier : à côté de la présentation de costumes traditionnels, on présente une avancée technologique avec la reproduction d’un aéroplane.

Louis Blériot vient de réaliser l’exploit de la traversée de la Manche, le 25 juillet 1909. On a commencé la fabrication d’avions en séries : une véritable révolution que pressent bien le peuple. Malheureusement, dans l’insouciance générale de la fête, personne ne soupçonne que dans 3 ans, l’horreur de la guerre va s’abattre sur notre pays.

Aujourd’hui, les choses ont bien changé. La fréquentation est moindre, la fabrication de chars, même si elle persiste dans quelques communes, est devenue rare. On ne vend plus de confettis. On a malgré tout conservé le principe du défilé mais utilisant des groupes d’animation de rues (majorettes, danses exotiques, présentations acrobatiques ou à thème …). Souhaitons que cette année encore, celle-ci soit une belle réussite !

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