Certaines histoires sont fascinantes car elles sont totalement inattendues mais surtout parce que, de surcroît, elles sont vraies, comme celle-ci.Cette photo a été prise au lendemain du bombardement du 13 Février 1944. On ne sait toujours pas aujourd’hui comment une formation de 17 bombardiers B17 des forces alliées a pu raser le centre de la commune en quelques instants, occasionnant la mort de 21 civils. (Coll. J. Seigneur)
On remarque que notre Poilu est absent. Seule, la stèle, épargnée, trône toujours au milieu de la place des Cateliers, c’était la place qu’elle occupait avant la reconstruction de l’église.
Et pour cause ! Celui-ci avait été arraché de son support quelque temps auparavant par l’ennemi qui ne supportait pas ce symbole, synonyme de défaite.
Les allemands, dans un premier temps, avaient exigé que l’aigle germanique, foulé au sol par le poilu, soit « atténué à la vue » en lui coupant la tête puis les ailes, pour le rendre le plus discret possible, pensant ainsi échapper à l’offense qu’ils en ressentaient.
Mais cela ne suffit pas à certains d’entre-eux qui décidèrent de l’arracher de son piédestal (par traction automobile probablement). En tombant, le poilu eut sa tête brisée. Il fut donc conservé dans un bâtiment communal… en attendant des jours meilleurs.
Après la libération, on le ressortit et un maçon, parent de M. Maurice Venambre, alors électricien à Foucarmont et membre de la Résistance, lui confectionna une tête provisoire … en ciment !
Provisoirement « réparé », il fut ainsi replacé sur la stèle.
- Cérémonie d’inauguration. En arrière plan, la salle des fêtes provisoire (Coll. Jean Seigneur)