Double inauguration à Foucarmont

Avec une météo soudainement clémente, Foucarmont vivait, en cette fin d’après-midi du 23 Mai 2016, à nouveau un moment fort, avec l’inauguration de son ancien lavoir et de la zone humide toute proche, tous deux réhabilités.

Nombreux étaient les élus, personnalités et habitants de la commune à entourer Dominique Vallée, Maire de Foucarmont, Martial Fromentin Président du Bassin DSC_2256Versant de l’Yères et de la Côte, Maire de Saint-Martin le Gaillard et Marie Le Vern, Députée de la 6ème Circonscription et Conseillère Départementale.

Dans un premier temps, la cérémonie prit la forme d’une visite guidée

Avant AprèsAprès avoir présenté un historique des lieux, le détail les travaux réalisés fut présenté à l’assistance.

Le lavoir tout d’abord, qui était déjà existant au tout début du XIXème siècle, si l’on en croit une délibération du Conseil Municipal du 9 nivôse de l’An IX de la République, inscrivant une somme de 40 Francs pour son entretien. Destiné surtout au rinçage du linge, contrairement à ce que l’on croit habituellement, car le linge était lavé à la maison, il avait également une fonction sociale : les lavandières s’y rencontraient et échangeaient les nouvelles, petites ou grandes, de la commune et des environs. Il reste aujourd’hui un but de promenade et un lieu de rencontre.

Les personnes présentes ont pu découvrir la zone humide et ses installations

Les personnes présentes, emmenés par Arnaud Maruite, ont pu découvrir la zone humide et ses installations

La zone humide quant à elle, a été réhabilitée par le bassin Versant en association avec la commune avec pour fonctions la régularisation des ruissellements recueillis du versant Nord-est du lieudit « L’Eclehêtre » mais aussi un véritable « réservoir » de biodiversité pour la faune et la flore. Emmenés par Arnaud Maruite, Technicien-Animateur du Bassin Versant, les personnes présentes ont pu découvrir les installations (platelage, aire d’observation destinée aux enfants des écoles et aux jeunes des collèges et des lycées, abreuvoir au fil de l’eau pour les animaux…) et aussi, au passage, quelques éléments de la faune, caractéristiques de ces lieux.

Coupé de ruban

Sylvie Pinoli, 2ème Adjointe, Dominique Vallée, Marie Le Vern et Martial Fromentin coupent le ruban tenu par deux jeunes Foucarmontaises

Les rubans coupés, vint le moment des discours.

Ce fut tout d’abord au Maire de se féliciter de cette collaboration avec le Bassin Versant : « la vie de notre lavoir sera désormais liée à celle de cette zone humide. Il est de notre devoir à nous les Elus de protéger les populations en prenant les mesures destinées à éviter les inondations, de protéger notre patrimoine culturel, témoin du passé, afin de le transmettre aux futures générations » remerciant au passage l’équipe municipale d’avoir bien compris l’intérêt de ce projet. Il remercia également les entreprises ainsi que le Département pour son aide.

Puis, Martial Fromentin prit à son tour la parole, rappelant les rôles du Bassin Versant : protéger les biens et les populations des ruissellements et inondations, protéger l’eau et la biodiversité, mener des actions pédagogiques envers les jeunes, notamment. « La connaissance de la nature les conduira à l’aimer et à la protéger ». « On voit des communes aller vite : de telles zones sont asséchées, parfois construites avec les problèmes que cela entraîne et puis il y a des communes comme Foucarmont qui prennent le temps et qui vont dans le bon sens… ». Celui-ci remercia également les financeurs : Agence de l’eau, Région…

Une aire d'observation a été aménagée pour les visiteurs et les élèves

Une aire d’observation a été aménagée sur la zone humide pour les visiteurs et les élèves

Enfin, Marie Le Vern, par référence au lavoir et aux lavandières, soulignera combien « la condition féminine s’est améliorée au cours du dernier siècle » car, fort heureusement, on ne voit plus ces femmes contraintes de fournir des efforts insoupçonnés pour mener à bien les lessives du foyer. Elle soulignera également le bénéfice de telles réhabilitations pour le développement de l’attractivité, du tourisme de notre territoire. Elle suggéra par ailleurs, que ce lavoir devienne ponctuellement un lieu d’animation où l’on pourrait par exemple entendre des contes et légendes fantastiques qui s’y rattachent.

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C’est sous le lavoir que l’on partagea le verre de l’amitié

C’est d’ailleurs sur ce point que le Maire concluait en souhaitant que ces lieux soient pris en compte dans un itinéraire de randonnée intercommunal, et soient bouclés avec le hameau de « l’Abbaye », haut de l’histoire du Bourg où subsistent l’ancien moulin et des vestiges du mur d’enceinte de l’édifice détruit à la Révolution.

La cérémonie pédagogique mais tout autant festive, se termina, comme le veut la tradition, par le partage du verre de l’amitié.

René Parmentier : héros de la grande guerre

Cimetière communalSi vous pénétrez dans le cimetière communal, sur votre gauche, dans la seconde allée, vos yeux seront immanquablement attirés par une sépulture, sur le front de laquelle est fixée une plaque émaillée, en bon état malgré l’usure du temps. Outre le portrait de notre héros, encadré par la Médaille Militaire à gauche et la Croix de Guerre à droite, on y lit que ce jeune soldat a reçu 3 citations et qu’il a trouvé la mort au « Bois Le Prêtre » le 10 mai 1915, à l’âge de 22 ans.

René ParmentierIl appartenait au 39 Régiment d’Infanterie – la garnison a longtemps été située à Rouen – régiment qui participa notamment aux opérations de l’Aisne et de l’Artois en 1915 mais aussi en Lorraine.

Bois Le Prêtre

Crédit photo : Centre Image Lorraine

Bois Le prêtre, ce massif forestier situé en Meurthe et Moselle, à quelques kilomètres à l’ouest de Pont à Mousson fut le théâtre de combats meurtriers de 1914 à 1917, on y décomptera près de 7000 morts. Outre l’utilisation de gaz de combat, et de lance-flammes, les lignes adverses étant très rapprochées, les soldats devaient se battre en corps à corps avec l’ennemi. Ce secteur sera libéré par les Américains en septembre 1918.

Cérémonie à Foucarmont - Image d'archives

Cérémonie à Foucarmont – Image d’archives

Enfant de Foucarmont, René Parmentier, comme tant de jeunes, donna sa vie pour un idéal d’honneur, de paix et de liberté. Aussi, nous nous devons aujourd’hui d’honorer la mémoire de ce soldat comme celle de tous ceux qui, comme lui, ont quitté leur famille, leurs parents leur épouse et leur(s) enfant(s) et qui, après avoir vécu l’horreur, ne rentreront jamais au foyer.

C’est ainsi que nous pourrons préserver notre bien le plus précieux : la liberté.

Ne manquez pas de découvrir l’aimable contribution d’une personne ayant visité notre site et que nous remercions chaleureusement, en cliquant sur « Une réponse » ci-dessous ». 

La salle des fêtes nommée « Salle Lucien Boudin »

Ce vendredi 30 octobre 2015 restera gravé dans les mémoires de nombreuses personnes présentes à cette cérémonie.

Dix sept heures trente : Impatientes, de nombreuses personnes sont déjà présentes sur la Place des Cateliers et commencent lentement à se diriger vers la salle des fêtes qui se verra baptisée « Salle Lucien Boudin » durant cet hommage.

Dix-huit heures : un flot continu d’invités pénètre dans la salle et non sans émotion ceux-ci retrouvent, parfois spontanément, des personnes, anciennes ou anciens collègues de travail de l’usine elbé. Moments de retrouvailles intenses durant lesquels chacun essaie de retrouver un sourire, une expression sur chaque visage afin de reconnaître une personne parfois perdue de vue depuis près de quarante ans !

Dominique Vallée entouré des personnalités

De gauche à droite : Monique Pinoli, Jean-Pierre Heusèles, Hubert Parry, Serge Renaudin, Dominique Vallée, Pascale Charbit, Marie Le Vern et Didier Régnier

Parmi eux : Serge Renaudin ancien dirigeant de la Société Gewy, Hubert Parry Directeur Général de l’entreprise Alliance Elaborés ainsi que Jean-Pierre Heusèles, Président du groupe Alliance. Présents également, Marie Le Vern Députée et Didier Régnier, tous deux Conseillers Départementaux du canton d’Eu, Bernard Martel, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Littoral Normand-Picard, Christian Roussel, Président de la Communauté de Communes de Blangy sur Bresle et nombre de Maires et anciens Maires des communes environnantes dont Jean Moreau et Monique Pinoli, anciens Maires de Foucarmont.

Et puis, attendue avec autant d’impatience, c’est au tour de la famille de « Lucien » (c’est ainsi que tous les intervenants le nommeront durant cette soirée) de pénétrer dans la salle Jacqueline Boudin et ses trois enfants Pascale, Jean-Luc et Laurent ainsi que ses petits enfants.

Puis vint le moment des discours.

Ce fut Dominique Vallée, Maire, qui souhaita la bienvenue à tous et retraça l’histoire de Lucien Boudin, cet homme exceptionnel qui, d’un petit atelier artisanal de salaisons de 5 personnes créé après guerre passera à une entreprise prospère de 350 salariés en 1976. Cette entreprise, du nom d’Elbé (des initiales de Lucien Boudin) connaîtra un véritable drame en 1977 : un tapage médiatique autour d’un cas de botulisme attribué à une terrine de pâté sortie de l’usine réduira à néant les efforts de Lucien et de tous ses collaborateurs en quelques semaines. L’entreprise sera reprise par Lockwood Foods pour 18 mois. Puis se seront Gérard et Willy (Gewy) qui reprendront l’affaire et confieront à Serge Renaudin la direction de l’entreprise qui sera rachetée enfin par le Groupe Alliance, celle-ci compte 420 emplois aujourd’hui.

Mais ce qui ressortira de son discours*, ce sont les grandes qualités de l’homme qui méritait d’être reconnu bienfaiteur de la commune et de passer à la postérité par le biais du baptême de cette salle municipale restée sans nom depuis son inauguration en 1964.

Cette cérémonie permettait également de mettre en lumière cette entreprise aujourd’hui prospère, si importante pour la commune mais aussi pour les vallées de l’Yères et de la Bresle.

M. Renaudin et M. Parry s’attacheront à expliquer dans leur intervention de quelle façon la continuité et le développement ont pu être possibles malgré les écueils qu’il a fallu contourner. M. Heusèles et M. Martel s’attacheront également à mettre en relief les qualités de l’homme. Pour sa part, Marie Le Vern soulignera l’équilibre réalisé à Foucarmont entre la Salle René Beuvin, portant le nom d’un Elu (Maire de Foucarmont pendant 20 ans) et cette salle qui, elle, portera le nom d’un Entrepreneur, « juste équilibre entre la démocratie et l’entreprenariat »

Jacqueline Boudin, sa fille Pascale et son fils Jean-Luc vont dévoiler la plaque

Jacqueline Boudin, derrière elle, sa fille Pascale et son fils Jean-Luc vont dévoiler la plaque

Puis vint le moment de dévoiler la plaque inauguratrice placée dans le hall ainsi que la plaque extérieure, qui fut découverte par deux des petits enfants de Lucien. IMG_0111

Au retour dans la salle, une surprise attendait l’assistance : une vidéo d’époque, conservée par Eric Messier, a permis de revivre avec émotion, durant quelques minutes, le quotidien de l’usine elbé.Plaque

Enfin, Mme Boudin prit la parole afin de remercier la Municipalité, tous les acteurs de ce moment inoubliable pour elle-même et sa famille, toutes les personnes présentes avant de tous se retrouver devant le verre de l’amitié.

Retrouvez ici l’intégralité du discours de Dominique Vallée, Maire : 

Discours du Maire_ Hommage à Lucien Boudin

La chapelle de Ronchamp : la « petite sœur » de notre église

Mise en valeur par une émission télé programmée cet été,   « Le monument préféré des Français » sur France 2,  bon nombre de Foucarmontais vont découvrir cette merveilleuse petite chapelle qui a, n’en doutons pas, inspiré l’architecte qui a conçu notre église : Othello Zavaronni.images

Ce petit édifice, la chapelle Notre Dame du Haut, situé à Ronchamp (Haute-Saône), a été conçu par « Le Corbusier ». Construite entre 1950 et 1955, elle semble tout droit sortie d’un tableau de Vincent Van Gogh. Elle présente de nombreuses similitudes avec  notre église Saint-Martin qui, elle, a été construite entre 1959 et 1964.

Dans l’utilisation des matériaux d’abord : béton omniprésent, bois pour le mobilier intérieur et verre bien sûr pour les vitraux.La chapelle de Ronchamp

Mais si l’on compare les toitures, de type terrasses ouvertes vers le ciel telle « une carapace de crabe », la ressemblance est évidente. Le clocher lui-même, bien que fermé, se présente en forme de diapason.

A l’intérieur de la chapelle, on est frappé par cette même volonté de faire pénétrer la lumière en employant la technique du claustra : les vitraux sont incrustés en fond d’ouverture de style meurtrière pour une diffusion harmonieuse de la lumière.images (2)

Rappelons qu’il en est de l’architecture comme pour beaucoup d’autres domaines : les phénomènes de modes guident les créateurs, même dans la conception des édifices.

L’église St Martin de Foucarmont,de nuit  : formes rondes opposées aux façades planes, toiture en terrasse, ouverte…

Eglise St MArtin Façade NE

Ces effets décoratifs de béton remarquables sont ils le fruit du hasard ? Remarquez les ouvertures semblables à celles de la chapelle Notre Dame du Haut et enfin l’opposition entre le béton brut, froid et la chaleur du bois exotique employé pour le mobilier.

C’est ce qui explique cette ressemblance bien que, chacun présente des caractéristiques bien particulières ;  les murs de notre église, par exemple, n’ayant pas été recouverts de chaux, comme c’est le cas de la chapelle de Ronchamp, mais laissés à l’état brut avec des effets décoratifs obtenus par une technique encore bien mystérieuse aujourd’hui.

Ne ratez donc pas cette émission et pensez à voter pour élire votre monument préféré !

Pour en savoir plus :

Le site officiel : http://www.collinenotredameduhaut.com/

Le site de France 2 : http://www.france2.fr/emissions/le-monument-prefere-des-francais

Fontaine St Martin : cette tour qui intrigue

Située près du lavoir, au lieu-dit la « fontaine Saint-Martin », elle intrigue beaucoup.  Mais quelle pouvait être la fonction de cette curieuse tour implantée à proximité du lavoir ? Une question que bon nombre de personnes qui la découvrent pour la première fois se posent.

Pas les Foucarmontais, bien sûr, qui ont, de par la mémoire collective, entendu parler de cette curieuse construction toute en bois de sapin.Lavoir (11)

Il s’agit d’une tour de séchage. A la suite d’un incendie, ou d’une manœuvre, nos sapeurs-pompiers  y accrochaient les tuyaux afin de les y faire sécher, ceux-ci étant alors composés de fibres végétales.

Tour 2Mais ce n’est pas tout. Construite sur décision du Conseil Municipal en 1946, elle devait permettre à nos valeureux et dévoués pompiers de faire … de la gymnastique.

Probablement en montant-descendant les échelles intérieures mais aussi, peut-être, par l’utilisation d’une corde lisse suspendue en son centre.

Elle avait donc une double fonction. Pour preuve, cette délibération du Conseil Municipal en date du 5 Juin 1946 :

« L’an 1946, le mercredi 5 Juin à 17 heures, le conseil municipal s’est réuni à la mairie en session extraordinaire de Juin, sur la convocation et sous la présidence de M. Asselin Edouard Maire.

Etaient présents : MM. Asselin, Michel, Beuvin, Desjonquères, Guérard, Fossier, Bouteiller, Cadot et Mme Prudhomme.    Absents excusés : MM. Bresson, Venambre et Petit.

Le principe de la construction d’un portique pour exercice de la Cie de sapeurs-pompiers est adopté. Ce portique pouvant servir en même temps de séchoir pour les tuyaux. On soumissionnera des sapins pour l’édification des montants et M. Lancelevée, Charpentier à Foucarmont à qui l’on demandera un devis, sera chargé de la construction. »

Aucune mention du lieu d’édification. Une photo prise lors de la reconstruction du bourg, après la fin de la guerre (rappelons que c’est le bombardement meurtrier du 13 février 1944 qui souffla le centre de la commune), nous laisse entrevoir cette tour, alors implantée sur la place des Cateliers.

Au fond à gauche, la tour

A droite la Rue Douce, à gauche la rue des halles, la tour en arrière plan, sur le terrain de l’actuelle église

On peut donc imaginer aisément que, lorsque la décision fut prise de reconstruire l’église et l’îlot administratif (au milieu des années 50), pour libérer le terrain, on ait dû procéder à son déplacement et la transférer là où elle se trouve encore aujourd’hui.

Voilà donc, l’histoire de cette tour, d’apparence curieuse, certes, mais qui n’est pas la seule sur notre territoire proche, la commune de Londinières ayant toujours elle-aussi, une construction similaire et qui avait les même fonctionnalités.

Première étape dans la rénovation du lavoir.

Lavoir couleur Eric Messier

Le lavoir au début du siècle dernier (Coll. Eric Messier)

Lavoir (13)La presse s’en est fait largement écho : notre lavoir, situé au lieu-dit « La fontaine Saint Martin » sera bientôt rénové. Foucarmont fait partie des rares communes du canton à posséder encore son lavoir. Cet élément du patrimoine, témoin du passé est, pour le Conseil Municipal et son Maire, Dominique Vallée, une richesse à mettre en valeur. Pour la commune elle-même bien sûr, mais aussi pour le territoire plus ou moins proche, plus largement.

Dessin architecte

Le projet retenu par le Conseil Municipal

En effet, dans le cadre d’un développement du tourisme à l’échelle du Pays et du canton, celui-ci sera rénové et mis en valeur dans les mois à venir. Globalement en bon état, sa toiture sera refaite entièrement, comme à l’origine, en ardoises. Le clin, sur les trois côtés, sera déposé au profit de la mise en place de murets bas ; le sol sera lui aussi rénové en béton désactivé dans lequel seront incluses des motifs composés de pavés de grès.

Tel est le souhait du Conseil Municipal qui a, pour ces travaux, sollicité diverses aides.

Ce projet est à rapprocher de la mise en valeur de la zone humide toute proche acquise par le Bassin Versant de l’Yères. La commune participera également à sa mise en valeur, par la mise en place d’un platelage, de panneaux didactiques, en vue de développer un rôle pédagogique à ce lieu en invitant les élèves des écoles, des collèges, entre autres, à venir y découvrir la faune et la flore locales.

Pourquoi ne pas inclure ce lieu, ainsi que l’église atypique de notre bourg dans une boucle de randonnée ? C’est le souhait formulé par M. le Maire d’autant plus qu’il serait possible de la prolonger vers l’Abbaye, lieu-dit hautement historique de la commune, où au XIIème siècle, les Comptes d’EU édifièrent une abbaye, détruite à la Révolution. Il y subsiste une partie du mur d’enceinte et surtout le moulin, superbement restauré.

L'abattage des arbres vieillissant en cours

L’abattage des arbres vieillissant en cours

Pour l’heure, et c’est un passage obligé, il fallait abattre les peupliers sénescents qui apportaient fraîcheur et ombre aux promeneurs par les chaudes journées d’été. Il en allait de leur sécurité ainsi que de la préservation de l’édifice.

Mais que l’on se rassure, la vingtaine de peupliers disparue sera vite remplacée par des essences plus adaptées au site (aulnes, saules….) qui lui redonneront tout le charme que nous lui connaissions.

Ce qu’en dit la presse :

Le Courrier Picard (02/01/2015)Lavoir Courrier Picard 02 01 2014

Le pont de l’Yères : deux siècles d’existence !

Pont de l'Yères AvantVous l’avez sans doute remarqué : le pont de l’Yères, il y a quelques semaines, a fait l’objet de travaux de rénovation. C’est sur l’initiative du Département que ceux-ci, visant à assurer l’entière sécurité du lieu, ont transformé sa partie amont. Il est en effet situé sur une route Départementale, la D928, venant de Neufchâtel en Bray.

Pont de l'Yères

Le « nouveau » pont

La pose d’un garde-corps moderne est venue remplacer l’ancien, constitué de pierres et de tubes.

Ce pont est omniprésent sur les cartes postales anciennes ou photos que l’on peut couramment admirer en quelques occasions : livres historiques, expositions ou célébrations diverses…

Les registres des délibérations du Conseil Municipal constituent une source précieuse sur l’histoire de notre commune. Pour preuve celle-ci, en date du 16 Janvier 1820, demandant la construction de ce pont pour les motifs que découvrirez à sa lecture :

« Un membre a observé qu’il seroit très urgent de faire des représentations à l’autorité supérieure pour solliciter la construction d’un pont sur la rivière d’Yères à l’entrée de ce bourg pour servir de communication à la grande route de Rouen à St Omer ; que cette rivière d’Yères ramène les inconvénient qui existe depuis longtemps, celui de ne pouvoir traverser la rivière avec des voitures et des chevaux sans s’exposer à de grands dangers en entrant et en sortant de la rivière ; les glaces qui si trouvent de puis plus d’un mois en rendent l’accès impossible, on ne peut sans témérité et sans s’exposer à périr les hommes et les chevaux ; qu’il ÿ est déjà arrivé de grands accidents mais que de puis la gelée, plusieurs chevaux ont eu la cuisse cassé, d’autres ont été grièvement blessés ainsi que les conducteurs ; des voituriée plus prudent sont obligé de rester à grand frais à l’auberge pour attendre un temps plus favorable ; que par les circonstances, les communications et le commerce se trouvent intercepté.

Le conseil aÿant reconnu la vérité des faits exposée et la nécessité de la construction d’un pont qui est vivement désirée de puis bien des années, arrête :

  • 1er: M. le préfet est supplier de donner des ordres pour la construction d’un pont sur la rivière d’Yères afin de faciliter les communications de la grande route de Rouen à St Omer à l’entrée de ce bourg.
  • 2 : M. le maire est chargé d’adresser copie du présent à l’autorité supérieure et d’en solliciter l’exécution.

A Foucarmont en séance les jours et ans susdits.

Signé : Rimbert, Delille, Asselin, Miquignon, Gillet, Boucher, Parisy, Barré. »

Rue du  pont

Le pont de l’Yères au début du XXème siècle

Notre pont a bel et bien deux siècles ! Passant aujourd’hui presque inaperçu et dont l’utilité ne nous apparaît plus au quotidien, il a probablement révolutionné, en son temps, les habitudes des habitants de notre commune qui, notons-le au passage, connaissaient des hivers d’une rudesse aujourd’hui méconnue.

Eglise : 50 ans se sont passés

Aujourd’hui, 3 Mai 2014, jour pour jour, il y a 50 ans que la municipalité inaugurait la nouvelle église.

La nouvelle municipalité, dés les élections passées, s’est mise au travail pour marquer cet événement. Une cérémonie particulière se déroulera demain, dimanche 4 Mai :

Inauguration église 3 mai 1964

à la salle des fêtes ensuite où vous pourrez découvrir de nombreux documents se rapportant à l’ancienne et à la nouvelle église : cartes postales, photos principalement dont certaines inédites etc. exposées ou par vidéo projection ainsi que des panneaux relatant la vie à Foucarmont pendant la guerre

– un apéritif d’honneur sera enfin servi.

 

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Durant cette matinée, venez découvrir combien a coûté et comment a été financée l’église, quand et comment a été posée la première pierre, ce qu’elle contient, les différentes phases d’élévation de l’église grâce à des photos étonnantes.

Venez nombreux !

Eglise élévation

Visitez virtuellement Foucarmont !

Vous pouvez depuis peu, visiter virtuellement votre commune grâce à Google Street View.

Depuis 2007, ce service s’enrichit progressivement et permet de naviguer virtuellement imagesdans les rues des villages et villes du monde entier. Une voiture, équipée d’une caméra, photographie les rues de façon à les reconstituer à 360°. Un logiciel assemble les photos pour reconstituer à l’identique les rues.

Ce projet a déjà fait l’objet d’attaques car il peut apparaître comme portant une atteinte à la vie privée.

Mais il faut reconnaître qu’il présente un intérêt certain. Foucarmont a été ainsi photographiée de façon très complète. Vous pouvez lorsque que vous vous trouvez dans Google Maps cliquer sur ce petit bonhomme orange (appelé PegMan de Peg = Pince à linge en anglais, en raison de sa forme) qui se trouve près du réglage du zoom. Sans lâcher le bouton de votre souris vous le déplacez et le positionnez à l’endroit souhaité. Et la magie opère : vous pourrez, en cliquant sur la photo, avancer, faire demi-tour à droite ou à gauche… zoomer sur certains éléments… etc.

Pour bien débuter vous pouvez suivre ce lien : https://www.google.fr/maps/@49.848435,1.568586,3a,75y,124.49h,88.5t/data=!3m4!1e1!3m2!1sLavafMWxF-p5aOWRzSpOeg!2e0

Nous vous souhaitons une bonne exploration de Foucarmont.Capture Rue Douce

13 février 1944 : un véritable désastre ! Mais pourquoi ?

Qui pourra expliquer un jour ce qui s’est passé cet après-midi du 13 février 1944 ? Pourquoi cette formation de 17 bombardiers des forces alliées a-t-elle, après avoir bombardé le site de construction d’une base de V1 à Preuseville, largué ses bombes sur Foucarmont ?

S’agit-il d’une erreur de visée des pilotes qui auraient voulu toucher également les pistes de lancement de V1 en travaux au hameau du Mesnil-Allard à Saint Léger aux Bois ? Difficile à envisager de la part de pilotes chevronnés.

L’école des filles : un quartier général
L’école des filles située en bas de la commune était devenue un véritable quartier général car dès la fin septembre 1943, ce fut l’arrivée des requis qui allaient travailler à la construction des pistes de robots – les V1 – dans les environs. Leurs bureaux, leur cuisine furent installés à l’école et la cour de récréation était encombrée de camions et de personnel. Il en sera ainsi d’ailleurs jusqu’en juillet 1944. Il faut savoir que, pour le chantier de St Léger aux Bois par exemple, 350 ouvriers environ avaient été requis : Italiens, Belges, Hollandais mais aussi, bien sûr, de jeunes français.
Un important matériel sous les halles
Les halles de la place des Cateliers étaient transformées en garage-atelier sous lesquelles se trouvait également un important matériel.
Alors s’agissait-il d’une volonté de détruire un maximum de matériel pour que les travaux soient stoppés, quitte à sacrifier les vies de civils ?
Autre hypothèse
De nombreux véhicules militaires allemands (véhicules d’officiers) stationnaient 6 jours auparavant sur la place des Cateliers alors que des avions de reconnaissance avaient survolé le village à très basse altitude. S’agissait-il de porter un coup fatal à l’Etat-major ennemi ?

Notre belle forêt d’Eu était prisée des chasseurs. Témoin cette carte postale représentant la meute du Prince Sturdza, au château des Hirondelles. (Coll. Jean Seigneur)

D’autant plus qu’une dernière hypothèse fut avancée :
On murmurait que Rommel se déplaçait en toute discrétion dans la région afin de vérifier l’avancement des travaux liés aux V1. Le plus fidèle des fidèles d’Hitler, « le renard du désert » passait son temps sur les routes. Il avait été surnommé par les Officiers de l’Africa Korps « le général des grands chemins ». N’avait-il pas fait aménager un camion militaire dans lequel il avait fait installer un lit ? Il avait fixé son QG au château de la Roche Guyon, dans la vallée de la Seine. Notre secteur est riche de sa forêt. Et justement, le bruit avait couru qu’une chasse à laquelle il aurait dû participer était imminente. A-t-on pu penser que Rommel était à Foucarmont et qu’en bombardant le centre de la commune et les hôtels, on se débarrasserait ainsi de lui ?

Personne à ce jour n’a toujours pu valider sérieusement l’une ou l’autre de ces hypothèses et les familles, plus particulièrement, touchées par la disparition d’un être cher sont toujours aujourd’hui dans la même incompréhension comme nous le sommes tous encore aujourd’hui.

70ème anniversaire du bombardement du 13 février 1944

Tous les anciens foucarmontais s’en souviennent avec beaucoup d’émotion. Ce 13 février 1944 reste pour eux le jour le plus sombre de l’histoire de Foucarmont.

Ce n’était pas la première fois que Foucarmont était bombardé. En effet, en plein exode, le 7 juin 1940, la commune l’avait déjà été. Sous l’effet des bombes incendiaires, le lendemain ¼ du bourg environ avait été brûlé par les Allemands. A la suite de ce premier assaut, on décomptera 16 morts, 29 maisons détruites dont de nombreux commerces.

Dès le début de décembre 1943, de nombreux bombardements vont viser les travaux de Preuseville : il s’agissait de détruire les pistes de V1 en construction. Smermesnil, St Pierre des Jonquières seront touchés, même Londinières avec, pour conséquence, de nombreuses victimes car, parfois loin d’atteindre les travaux, ils atteignaient les villages et hameaux voisins.

Le 5 janvier, c’est le secteur de St Léger aux Bois qui est touché à son tour, au hameau de Mesnil-Allard des travaux similaires étaient menés par l’ennemi. Chaque nuit, des avions survolent notre bourg, se dirigeant soit vers l’Allemagne, soit vers l’Angleterre.

On veut alors se protéger : des tranchées se creusent dans les jardins ou herbages situés à proximité des habitations. La mairie fait creuser des abris collectifs au Fromentel.

L'église en arrière-plan dont il ne reste que des pans de murs (Coll. Jean Seigneur)

Cet après-midi du 13 février 2014 est inoubliable pour les foucarmontais qui l’ont vécu. Durant tout l’après-midi des avions avaient circulé au-dessus de leur tête et copieusement lâché leurs bombes sur la zone de Preuseville où avaient lieu les travaux militaires. Le calme semblait enfin être revenu lorsque 17 bombardiers B17 alliés revenant sur Foucarmont laissent tomber 75 bombes soufflantes sur le centre de la commune dont la plupart explosèrent en touchant leur cible. D’autres exploseront à retardement. Deux minutes auront suffit : une vingtaine de maisons détruites, l’église, les halles n’existaient plus et l’on décompta 21 morts dont un petit garçon de 7 ans et de nombreux blessés.

La population porta vite secours aux victimes : il fallait vite dégager les blessés pris sous les décombres. Le médecin du village, le Dr Stein, avait été arrêté par la Gestapo, car d’appartenance juive. Son remplaçant et la doctoresse de Blangy apporteront une aide précieuse ainsi que les personnes de la Croix Rouge rapidement arrivées sur place. Certains corps ne seront dégagés que plusieurs jours après ce drame, un corps sera même retrouvé en avril ! Certains ne seront jamais identifiés car déchiquetés. Les victimes et les blessés furent regroupés à l’école des garçons, épargnée.

La rue douce sous les décombres (Coll. Jean Seigneur)

La place des Cateliers,la rue des halles, la rue douce n’étaient plus qu’un amas de décombres. Seuls les piétons purent, au bout de quelques jours s’y frayer un passage. Foucarmont est alors méconnaissable,  dans l’incompréhension générale. Personne à ce jour n’a pu répondre à la question présente sur toutes les lèvres : pourquoi ?

Une cérémonie d'inhumation fut organisée le matin du 15 février au cimetière communal (Coll. Jean Seigneur)

Cette escadrille voulait-elle anéantir la DCA située à la gare de Villers sous Foucarmont ou avait-elle pour mission de détruire les installations du Mesnil-Allard ? S’agit-il d’une erreur humaine ? D’autres hypothèses sont avancées.

La guerre venait de toucher de plein fouet notre commune, dans toute sa cruauté et toute son horreur !

Une nouvelle vie pour notre sirène.

On ne l’entend plus rugir depuis quelques années déjà et pourtant elle est toujours présente dans la commune ! A l’initiative du corps des sapeurs-pompiers, ceux-ci l’ont « recueillie » et bichonnée. Peinte en rouge, bien évidemment, elle trône maintenant sur le toit du C.I.S (Centre d’Incendie et de Secours).

En zinc, de type électromécanique, elle est entraînée par un moteur électrique qui n’est plus en état de fonctionnement, pour le moment.

Pour le moment, en effet, car, au centre de secours, on ne désespère pas de l’entendre à nouveau mugir.

Au départ, dans le cadre de la défense passive et du R.N.A – Réseau National d’Alerte – elle était destinée à prévenir la population d’un danger imminent de type bombardement principalement. Elle était déjà présente sur le toit de l’ancienne salle des fêtes comme en atteste cette carte postale.

Placée sur le toit de l’ilot administratif attenant à l’église, au début des années soixante, on pouvait l’entendre hurler chaque premier mercredi du mois, à midi, afin de s’assurer de son bon fonctionnement. La tâche était alors allouée au garde champêtre communal.

La guerre terminée, elle ne servit plus qu’à prévenir les pompiers volontaires qu’ils devaient vite abandonner leur activité pour se rendre à la caserne.

Un code était alors appliqué, variable suivant les communes :

– un coup long (intervention diverse urgente)
– deux coups (accident de circulation, malaise ou blessé)
– trois coups (incendie)



Aujourd’hui, les moyens technologiques modernes de communication ont fait taire les sirènes – on utilise les bipper  pager – mais bon nombre de communes les ont préservées, celles-ci pouvant apparaître très utiles en cas de risques majeurs imminents – nucléaire, naturel, industriel…- pour prévenir les populations.
Félicitons nos sapeurs-pompiers pour cette heureuse initiative et espérons pouvoir l’entendre à nouveau un jour prochain.