Un Atlas de la biodiversité va concerner Foucarmont en 2021

Crédit © Syndicat Mixte du Bassin Versant de l’Yères et de la Côte

Cette démarche, initiée par le Syndicat Mixte de Bassin Versant de l’Yères et de la Côte, a pour but de faire connaître et de mettre en valeur la biodiversité au sein des communes, au moyen d’animations et de collecte de données faunistiques et floristiques.

Les communes de Fallencourt, Foucarmont, Villers sous Foucarmont, Saint Léger aux Bois et Réalcamp ont été choisies pour ce nouveau projet en 2021, de par leur engagement dans la démarche de réduction des produits phytosanitaires. Deux volets sont à l’étude : scientifique et participatif.

Le volet scientifique

Au sein de ce territoire, on retrouve des coteaux calcaires, peu connus en termes de biodiversité, pour les élus comme pour les habitants. Les coteaux calcaires sont des milieux particuliers, caractérisés par un relief plus ou moins important et un sol composé principalement de craie. Les propriétés d’infiltration de la craie font que le sol est en général assez pauvre et sec. Si à cela est associée une exposition au Sud, il y a création de conditions écologiques particulières permettant l’installation et le développent d’espèces végétales et animales adaptées, pouvant être rares, voire menacées.

L’objectif est donc d’inventorier ces milieux en réalisant l’occupation du sol sur la zone d’étude globale, de prioriser ces milieux et de proposer des mesures de gestion en faveur de la biodiversité.

Cet inventaire sera tourné vers les papillons de jour, la flore, les chauves-souris…et autres petites bêtes.

Le volet participatif

Les communes, délimitées par leurs limites administratives, font l’objet d’une étude participative. Le but étant de sensibiliser les habitants à la biodiversité au travers diverses animations telles que des randonnées botaniques, des chasses aux papillons, une nuit de la grenouille, une nuit de la chouette et une nuit de la chauve-souris. Par ailleurs, un inventaire participatif sera mené, sous la forme d’un « WANTED ». Le but était d’inventorier certaines espèces au sein des communes, de les photographier et d’envoyer leurs localisations précises. Vous pourrez envoyer vos observation sous forme de photographie(s) par mail avec leur localisation (biodiversité.yeres@orange.fr)

De plus une démarche pédagogique en association avec les écoles est envisagée afin de sensibiliser les enfants à leur environnement proche.

Vous pouvez aussi rejoindre la page Facebook dédiée à l’Atlas (Atlas de Biodiversité Communale de la Vallée de l’Yères) pour en connaître les informations.

A la fin du mois d’Août, une restitution se déroulera au lavoir de Foucarmont : présentation à la population sous forme d’une exposition qui se prolongera en la salle René Beuvin. (En fonction des conditions sanitaires)

Dernière minute liée à l’évolution de la pandémie

Dans la presse locale cette semaine

Insolite

Une découverte inattendue à Foucarmont : La Benoîte des ruisseaux, très rare en Normandie

Crédit image Syndicat de Bassin Versant de l’Yères

Pour en savoir plus, suivez ce lien – Le Réveil de Neufchâtel
https://actu.fr/normandie/foucarmont_76278/une-plante-rare-normandie-ete-decouverte-foucarmont_23879270.html

et celui-ci :
https://www.aujardin.info/plantes/geum-rivale.php

Louise Claeysen, Artiste Peintre de renommée, née à Foucarmont

El Mansour à Port Vendre -Huile sur Toile- 54x74cm

Louise Claeysen, Artiste Peintre, est née à Foucarmont au début du XXème siècle, le 17 juin 1903 exactement.

La petite Louise était la fille de Louis Claysen, Agent voyer (anciennement Agent chargé de la gestion et de l’entretien des chemins vicinaux), originaire de Dunkerque (1875) et de Camille Ruhaut, Couturière, née à Foucarmont (1873). Les parents de Camille Ruhaut, Sophronime Ruhaut, Menuisier et Pauline Monchaud, étaient eux-mêmes originaires de Foucarmont.

Titulaire d’un Doctorat en pharmacie, elle deviendra pharmacienne en hôpital. Elle se mariera le 16 Janvier 1936 avec Marcel Caron, en la mairie du XIIème arrondissement à Paris, union qui sera dissoute en 1960.

Sa vie durant, elle vivra une véritable passion pour la peinture et le dessin, avec pour preuve, l’importance de sa production. Répertoriée dans les ouvrages de référence, ses œuvres présentent une grande modernité.

Élève de l’Académie d’André L’hôte, à la fin de la deuxième guerre mondiale, elle s’inspirera du cubisme, sans trop entrer dans l’abstrait, cubisme que l’on pourrait plutôt qualifier « d’expressionniste ».

Huiles sur toile ou sur carton, gouaches sur papier, aquarelles, Louise Claeysen maîtrisait avec bonheur ces différentes techniques.

Les saltimbanques dans un train, tableau emprunt d’une certaine mélancolie – 1948

Paysage fauve (1955) -Huile sur carton- 50x63cm

Au gré de ses voyages, elle exercera son talent dans la production de paysages, natures mortes et fleurs de diverses régions de France (Provence, Bretagne… et Normandie bien sûr) ; mais aussi de l’étranger : de Grèce, d’Italie et d’Espagne.

Très jeune, elle exposait déjà en province : un extrait du Journal du Loiret d’Avril 1935 relate sa présence au salon des Artistes Orléanais ; elle a alors 32 ans.

Le Journal du Loiret – Exposition des Artistes Orléanais – 1935

Elle exposera également au Salon des Indépendants et au Salon d’automne à Paris la même année, au Salon des Femmes Peintres à Paris également en 1944 mais aussi à Wichita (Etat du Kansas) et à New York où elle a reçu un prix.

S’étant établie dans le Loiret, elle fera partie de l’Association des Artistes Orléanais et en sera la Vice-Présidente d’Honneur.

La pie -Huile sur toile- 1949

On peut admirer quelques-uns de ses tableaux au musée des beaux-arts d’Orléans.

Elle décédera le 13 décembre 1997 à Evreux.

Connue et reconnue dans le domaine de l’art, Louise Claeysen, grande artiste de ce début du XXième siècle, imprégnée du cubisme et de l’art déco figure donc parmi les personnes de renommée, d’origine foucarmontaise.

Sainte Barbe : une tradition perpétuée

Sainte-Barbe : une martyre

Ste Barbe, prisonnière dans une tour qui sera incendiée par son père

Sainte Barbe aurait vécu au milieu du 3ème siècle après Jésus Christ en Turquie. Son père aurait été un riche édile. Un jour, il décida de marier Sainte Barbe à un homme de son choix, elle refusa et décida de se consacrer au Christ. Son père, pour la punir, l’enferma dans une tour à deux fenêtres. Mais un prêtre chrétien, déguisé en médecin, s’introduisit dans la tour et la baptisa.

Au retour d’un voyage de son père, Barbe lui apprit qu’elle était devenue chrétienne à part entière. Furieux, le père mit le feu à la tour. Ici se trouve donc le rapport au feu.

Barbe réussit à s’enfuir, mais un berger découvrit sa cachette et avertit son père. Ce dernier la traîna devant le gouverneur romain de la province, qui la condamna au supplice. Comme la jeune fille refusait de renoncer à sa foi, elle fut d’abord torturée et son père lui-même la décapita, mais fut aussitôt châtié par le Ciel. Il mourut frappé par la foudre.

Quand les chrétiens vinrent demander le corps de la jeune martyre, afin de ne pas se dévoiler, ils ne purent en parler que comme « la jeune femme barbare », d’où le nom de Sainte Barbara qui lui fut donné et du diminutif Barbe.

Le rapport au feu souligné ci-dessus justifie que Sainte-Barbe soit devenue la patronne de nos Sapeurs-Pompiers.Sainte-Barbe et Sainte-Cécile très souvent associées.

Sainte-Cécile fut une martyre elle aussi, au 2ème siècle après-J.C, pour les mêmes raisons et aurait entendu une musique céleste lors de son supplice. C’est pourquoi elle est devenue Sainte Patronne des musiciens.

Il n’est pas rare de trouver des fanfares ou cliques dans le corps des Sapeurs -Pompiers, ce qui explique que les Ste Patronnes soient conjointement fêtées

La BFSP au complet

Depuis quelques années, les Sapeurs-Pompiers de Foucarmont possèdent une clique : la Batterie Fanfare des Sapeurs Pompiers de Foucarmont (BFSP) emmenée par Patrice Leroux.

La BFSP a d’ailleurs porté haut les couleurs de Foucarmont en participant à la fête de la Sainte Barbe Départementale de Montville le 4 décembre dernier.

Répétition générale à Foucarmont pour la fanfare du Trait et la BSPF avant la cérémonie du 4 décembre à Montville.

1938 : la fête de la Sainte Barbe et Sainte Cécile de Foucarmont immortalisée

Cette carte postale immortalise la cérémonie de 1938 : quelques noms de participants ont été retrouvés. A noter qu’au premier plan, à gauche, se trouve Victor Binet, ancien Brigadier d’Octroi et alors Garde-Champêtre de notre commune. Celui-ci n’est autre que le grand-père maternel du Maire de la commune, Dominique Vallée.

Programme de Ste Barbe – Samedi 16 Décembre 2017 
18h30 : Messe en l’église St Martin
19h15 : Manifestation au monument aux Morts
19h30 : remise de diplômes Salle L. Boudin suivie d’un vin d’honneur.

 

Hommage émouvant à Jean Moreau ce 14 Juillet

Mme Moreau, l’un de ses fils et sa petite fille à gauche de la photo ; Mme Pinoli, Maire Honoraire à droite

Grand moment d’émotion en ce vendredi 14 Juillet 2017 Salle Lucien Boudin, où la Municipalité et Madame La Maire Honoraire, Monique Pinoli rendaient Hommage à Jean Moreau, Médecin Généraliste à Foucarmont plusieurs décennies (39 ans) et Maire de la commune pendant 25 ans.

Le Maire, Dominique Vallée, entouré de ses Adjoints et Conseillers Municipaux, remercia Mme Béatrice Moreau d’avoir pu permettre cet hommage et d’être présente, l’un de ses enfants et sa petite-petite l’accompagnaient.

Nous vous livrons ici l’essentiel de son intervention.

« C’est avec surprise et beaucoup de peine que les Foucarmontais ont appris le décès de Jean Moreau. Médecin Généraliste durant plusieurs décennies et ancien Maire de notre commune, il nous a quittés le mardi 14 Mars dernier…

Vous tous ici présents qui avez répondu à notre invitation connaissaient l’homme qu’il fut, le médecin ou le Maire, ou les deux, l’ami, le voisin. Vous tous avez un grand respect et une grande estime pour celui qui passa sa vie au service des autres.

C’est pourquoi, mon Conseil Municipal et moi-même, Mme la Maire Honoraire souhaitions lui rendre un hommage…

Je me félicite de votre présence, Mme Moreau, car, comment ne pas associer à la vie d’un homme, celle de son épouse, compagne du quotidien, vous qui avez dû l’accompagner dans ses combats, l’épauler, le conseiller et apporter, à votre façon, sa contribution à ce qu’il fut.

Jean Moreau était Breton et en avait le caractère

Jean Moreau était né à Guingamp, le 3 Juillet 1942, deuxième d’une fratrie de 4 enfants, il avait 2 frères et une sœur, d’une maman enseignante et d’un papa médecin.

Breton, il en avait bien le caractère affirmé, « bien trempé » suivant l’expression consacrée : apte à prendre les bonnes décisions, énergique et combatif pour ses idées mais capable d’écoute et de réviser, si nécessaire, son jugement. Il restera attaché à ses racines et à cette belle région de Bretagne, même s’il va devoir la quitter.

Car en effet, la deuxième guerre mondiale va modifier le destin de la famille : son père, qui avait souffert de la Déportation, ne pouvait plus assumer ses fonctions de médecin libéral, en raison de son état de santé. C’est pourquoi il passa un examen en vue d’obtenir un poste de Médecin Conseil auprès de la Sécurité Sociale et fut ainsi nommé à Rouen. La famille quitta donc St Nicolas de Pelem, où il exerçait, dans les Côtes d’Armor, pour venir s’installer en Normandie.

Nous étions alors en 1954. Jean avait 12 ans et entra en 5ème au Lycée Corneille. A l’issue de ses études secondaires, il s’orientera vers les études de Médecine à l’issue desquelles il obtiendra un poste d’Interne à Paris. Marié à Béatrice le 21 Juin 1967, il lui fallait encore effectuer son service militaire. De cette union naîtront 3 enfants et 6 petits enfants.

Un médecin de campagne établi à Foucarmont pour près de 40 ans.

Le couple viendra s’installer à Foucarmont en 1969, pour remplacer le Docteur Stain. Pas tout à fait par hasard puisque le papa de Mme Moreau connaissait très bien le Docteur Stain et avait eu connaissance de son intention de cesser son activité.

Il exercera seul pendant 10 années et s’associera ensuite au Docteur Pourcelles en 1979. Le cabinet médical jouxtait alors la maison familiale. En 1996, il sera transféré Rue des Halles avec l’arrivée du Dr Masson, Dentiste.

Après quarante ans passés au chevet de la population de Foucarmont et des environs, ses qualités de médecin seront unanimement reconnues : Ecoute, efficacité, ponctualité en sont les principales….. Et malgré cela il fallait conjuguer vie familiale et vie professionnelle, ce que réussissait parfaitement Jean Moreau.

« Que les hommes et mes confrères m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré et méprisé si j’y manque » Cette phrase est la dernière du serment d’Hippocrate.

L’estime de nous tous ici réunis est unanime. Nous saluons l’homme de médecine, respecté, qui, avec abnégation durant sa vie entière, fut fidèle et ne dérogea à aucun moment à son serment. »

La deuxième passion de Jean Moreau : sa commune 

« Dès 1971, il effectuera tout d’abord 2 mandats en tant que Conseiller Municipal, aux côtés de René Beuvin, Maire et sera lui-même élu Maire pour la première fois le 18 mars 1983, cela pour 25 ans.

Parallèlement, il assurera la Présidence du SIVOS Fallencourt, Villers, St Riquier, Foucarmont, la Vice-Présidence de la Communauté de Communes de Blangy sur Bresle.

Maire que l’on peut qualifier de « bâtisseur » de par les nombreuses réalisations dont il fut à l’origine avec les équipes qui l’ont accompagné pendant ses différentes mandatures, il est certain que son nom restera associé à l’histoire de la commune.

  • La réalisation du lotissement Beaupré initié cette année-là et terminée 3 ans plus tard, en 1986,
  • La Mise en place du Regroupement Pédagogique en 1984,
  • La construction de la Gendarmerie rue du Caule qui demandera 5 ans de suivi de 1984 à 1989
  • 1986 : Construction d’un Atelier Relais qui accueillera l’entreprise de William Vigneau qui reprendra le local à son compte

    La salle de sports

  • 1988 : Le tracé de l’autoroute A28 est connu. Jean Moreau fera des pieds et des mains pour obtenir une sortie sur le territoire communal. Il multipliera les démarches, utilisera tous les arguments – notamment économiques – pour justifier ce choix. Il ne sera pas entendu et la sortie se fera finalement sur Callengeville.
  • 1996-1998 : Construction de la salle de sports ; grâce à volonté, à sa combativité, Jean Moreau parviendra à réaliser ce projet qui ne faisait pas l’unanimité parmi ses pairs et qui, aujourd’hui, si l’on en juge par son utilisation, est une structure précieuse pour la commune, pour la pratique du sport à tout âge.
  • 1999 : L’équipe municipale accompagnera la construction du nouveau centre de secours et d’incendie
  • 2002 : Construction du Club House au stade
  • 2007 et 2008 : Le terrain de tennis sera rénové et prendra le nom de « Court Jean Moreau »

    Le Club House du stade, en arrière plan

Une maman enseignante le sensibilisera au domaine de l’Education

« La maman de Jean Moreau était enseignante : c’est probablement pour cette raison qu’il portait une attention particulière à la jeunesse, à son éducation et aux sports.

Au-delà des sports, son action dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement sera tout aussi remarquable :

En 2000, la rénovation de l’école maternelle est terminée, avec à la clé, la construction d’une nouvelle classe.

L’école maternelle rénovée en 2000 avec la construction d’une nouvelle classe

Deux ans plus tard, la commune rachète le local PATUEL (atelier de confection) qui sera divisé pour y créer, en 2006, une salle polyvalente et une cantine pour les enfants du R.P.I. A noter que c’est ce bâtiment qui va être réhabilité en maison de santé d’ici quelques mois.

Mais Jean Moreau saura aussi collaborer avec les Enseignants, les Elus du SIVOS pour dégager les financements nécessaires permettant aux élèves de CM2 de partir en classes de neige, pendant de nombreuses années.

Délégué Départemental de l’Education Nationale, il dégageait le temps nécessaire pour aller visiter régulièrement les écoles du secteur. Il sera d’ailleurs promu au Grade de Chevalier des Palmes Académiques en 1992 et au grade d’Officier en 1997, en reconnaissance de toutes ces actions.

Enfin, en 2007, les premières esquisses de la restructuration de la cuisine de la salle des fêtes et de l’îlot administratif sont sur son bureau. Les travaux seront réalisés par la nouvelle équipe municipale, emmenée par Monique Pinoli à qui il a passé la main en 2008, collègue et amie qui l’a accompagné puis épaulé pendant 37 ans….

Il s’investira également dans la vie associative en prenant une part active aux rencontres du club de scrabble.

Mené par le souci d’’intérêt général, conduit par la seule volonté de voir sa commune prospérer, de la moderniser en la gérant de façon rigoureuse, Jean Moreau aura pour témoignage de reconnaissance l’attribution de la Médaille d’Honneur Régionale Départementale et Communale échelon Argent en 1992 et échelon Vermeil en 2001.

Malgré cela, il restera, toute sa vie durant, fidèle à lui-même : proche de ses patients et de ses administrés nouant avec eux des relations cordiales, amicales empreintes de la plus grande simplicité.

Compétence, sérieux, attachement fort à son rôle de Maire ont été sans cesse soulignés et ont conduit la population à lui accorder sa confiance à chacun des 6 renouvellements municipaux auxquels il aura été présent.

Pour terminer, je vous demanderai, tout simplement d’applaudir cet homme, profondément tourné vers ses semblables, qui doit demeurer pour nous tous un exemple et que Foucarmont n’oubliera pas. »

Une troisième passion : sa famille

M. le Maire donna lecture des mots sortis du cœur de Monique Pinoli qui fut sa première adjointe durant de nombreuses années. Elle était chargée du Bureau d’Aide Sociale, d’organiser les repas des Anciens, les fêtes patronales etc. Elle évoqua ainsi la qualité de la relation qui les unissait et combien M. Moreau était attaché à sa famille, sa troisième passion, en évoquant quelques détails, ajoutant ainsi à l’émotion de la nombreuse assistance.

Monique Pinoli, 1ère Adjointe de Jean Moreau, se chargeait de l’organisation de la fête patronale (Photo années 80)

Mme Moreau, en compagnie de son fils David, prit ensuite la parole

Enfin, avec une émotion difficilement contenue, ce fut Mme Moreau qui prit la parole pour remercier les Elus et les personnes présentes rappelant les 3 passions de son époux : sa profession, sa commune et sa famille, les grandes qualités dont il avait su faire preuve et qui l’avaient conduit à sa pleine réussite dans ces 3 domaines. « Humanité et compétence » dans l’exercice de sa profession de médecin, « l’amour de travailler pour le bien des autres et de sa commune » dans son action d’élu et sa présence malgré tous ses engagements auprès de sa famille. Elle souligna enfin combien il aurait été fier de voir les fidèles réunis aujourd’hui autour d’elle pour cet hommage. Hommage qui fut donc un grand moment de la vie foucarmontaise, « nécessaire et sincère, simple à l’image de celui qui marqua de son empreinte la vie de la commune » comme l’a souligné le Maire au début de son discours.

2008 : le court de tennis municipal baptisé « Jean Moreau »

Court Jean Moreau

Le court « Jean Moreau » ainsi baptisé en reconnaissance du Maire pour son action au service de ce sport.

C’est en 1982, que les amateurs de tennis foucarmontais, une soixantaine à l’époque, pouvaient s’adonner à leur passion sur un court de tennis municipal tout neuf. La Fédération Nationale de Tennis avait alors lancé une opération nommée «5 000 courts» et c’est dans ce cadre que le court actuel avait été mis en place. René Beuvin, alors Maire, avait initié ces travaux, poursuivis par Jean Moreau nouvellement élu à la tête de la commune, début 1983.

Avec le temps, le sol, alors en béton, se dégrada progressivement au point d’envisager une solution de remplacement pour permettre aux sportifs de continuer à exercer leur sport favori dans les meilleures conditions..

Et c’est en 2007 qu’Alain Tillier, ancien Président du Tennis Club, avait monté un projet pour la réfection du court. Nous étions alors à un an du renouvellement de l’équipe municipale et l’équipe de Jean Moreau donna son accord pour engager les travaux de rénovation du sol ; accord confirmé par la nouvelle équipe dirigée par Monique Pinoli dès 2008.

Les travaux de rénovation consistant à recouvrir le sol d’un revêtement synthétique sur sable fin terminés, l’inauguration du court s’est déroulée le matin du dimanche 28 septembre 2008. Le court municipal devenait ainsi le « court Jean-Moreau ».

José Lopez, alors Président, exprimait sa satisfaction et soulignait le soutien sans faille du Maire durant ses mandats, d’où ce juste retour.

La mise en oeuvre de cette installation et sa rénovation est un exemple de l’engagement de Jean Moreau pour les activités sportives et de loisirs, engagement qui se confirmera d’ailleurs par un projet d’envergure : la construction de salle de sports, en 1998. Il engagera toute son énergie pour que ce projet puisse voir le jour : un engagement financier de 3.700.000,00 Francs poussait, légitimement, plusieurs membres de son équipe à s’interroger. Mais ce projet était bien moins coûteux que celui proposé à l’origine : celui de la réalisation d’une salle de sports polyvalente estimée alors à 5 .000.000,00 de Francs ! Ainsi, par sa volonté, par sa patience, par sa force de persuasion et  par la réflexion qu’il a su susciter parmi son équipe, il permit à ce projet de voir le jour. Qui aujourd’hui pourrait le critiquer alors que le planning d’utilisation hebdomadaire en est complet !

Salle de sports

La salle de sports, une autre réalisation de Jean Moreau, installation dont on ne pourrait aujourd’hui se passer à Foucarmont.

Etablissement Bono : deux salariés honorés

Les Etablissements BONO (contraction de BOissons et NOrmandie) à Foucarmont, sont spécialisés dans la distribution de boissons. Cette société fournit 1 500 débits de boissons environ (bars, restaurants…etc.). Elle dispose de deux sites : l’un basé à Oissel et l’autre dans notre commune.

Deux des 30 salariés du site Foucarmontais, Pascal Tasserie et Denis Fossier, étaient mis à l’honneur le 10 février dernier, en début d’après-midi, en présence de Claude Bréhat, Directeur, du Maire de la commune Dominique Vallée et de leurs collègues.

Claude Bréhat, les deux récipiendaires et le maire Dominique Vallée

Claude Bréhat, Pascal Tasserie et Denis Fossier, Dominique Vallée (Photo Paris-Normandie)

Suivant le canal habituel, les diplômes du travail sont reçus en mairie, à charge pour le Maire de les transmettre aux récipiendaires. Mais celui-ci indiqua qu’il ne lui semblait pas satisfaisant de transmettre ces précieux documents par dépôt dans les boîtes à lettres.

Aussi, en accord avec M. Bréhat, il se déplaçait ce jour afin de faire honneur à Pascal Tasserie , récompensé pour 35 ans de service (Echelon Or) et à Denis Fossier pour 40 années passées au service de l’entreprise (Echelon Grand Or) : « C’est votre parcours, votre carrière, votre quotidien depuis 35 et 40 ans, que nous voulons mettre à l’honneur aujourd’hui. Votre engagement, votre conscience professionnelle, votre fidélité, une partie de votre vie ayant été consacrée à la bonne marche de cette entreprise ».

Claude Bréhat annonça que ces diplômes seraient suivis de la remise de médailles lors du barbecue de l’entreprise qui se déroulera à Oissel avant les vacances d’été prochaines.

Un attachement particulier à cette entreprise

Boutefeu Vin savoureux

Le « Boutefeu » produit phare  des  Ets Desjonquères durant de très nombreuses années avec le calvados Norois et la Claireboise

Mais le Maire évoqua son attachement particulier à cette entreprise, à l’origine, les Ets Desjonquères, qui ont successivement pris le nom de « France Boissons », puis « Grandvilloise de Boissons » avant de devenir les Ets Bono.

En effet, ses parents y travaillèrent : son père y est entré en 1936, a participé à la reconstruction des bâtiments après la guerre et y restera une quarantaine d’années. Sa mère y travailla également, aux bureaux, dans les années 40-50.

Mais le plus étonnant, c’est que lui-même, dès 1968, durant les vacances scolaires d’été y travailla, comme job d’été, afin de se faire un peu d’argent de poche, plusieurs années de suite.

Des investissements très conséquents

Dominique Vallée félicita enfin M. Bréhat pour les investissements importants réalisés sur le site de Foucarmont : « La commune, qui est très attentive à son activité économique, a besoin d’entrepreneurs comme vous. Vous créez de la richesse en apportant des emplois à notre territoire et pour nous, élus, c’est une très grande satisfaction ! » concluera-t-il.

C’est maintenant une retraite bien méritée qui se profile pour Denis et Pascal (qui ont commencé à travailler très jeunes), ce qui ne les soucie guère, sûrs de pouvoir gérer cette nouvelle vie, au regard de leurs loisirs préférés et de leurs occupations habituelles.

►Document de 1990 : Une cérémonie en l’honneur de 36 salariés des Etablissements Desjonquères (Le Réveil de Neufchâtel)

Dont Bernadette Fossier, mère de Denis, qui a également travaillé de nombreuses années (tout comme son père, Marcel) dans cette entreprise et que l’on appelait « La dame du téléphone »

Médaillle du travail

Yves Asselin s’en est allé.

Yves Asselin s’en est allé. A nouveau, Foucarmont a perdu l’un de ses enfants.

Né le 9 Février 1927 en notre commune, Yves Asselin y sera si attaché qu’il ne la quittera jamais.

Il y passera son enfance, sa jeunesse. Lorsqu’il avait 20 ans, avec un groupe d’amis, il participait activement aux activités théâtrales et musicales du Club des « Sans-Soucis », redonnant joie et espoir aux populations de Foucarmont et des communes voisines, après la cruelle épreuve de la guerre.

Son union avec Jacqueline, le 14 septembre 1950, ne l’éloignera pas de Foucarmont. De cette union naîtront 2 enfants et 2 petits enfants.

Graineterie Asselin après la guerre

La Graineterie Edouard Asselin, juste après la guerre, au milieu d’un centre bourg fraîchement reconstruit

Son père, Edouard Asselin, boulanger de la rue des Halles, commencera à développer un commerce de grains, en distribuant, de par son activité, le son à quelques familles de la commune, au tout début.

Puis Yves reprendra et développera cette activité en créant des silos afin de l’étendre aux céréales.

Et cette activité de négoce en grains, il la fera prospérer grâce à  son dynamisme et à son sens inné du commerce. Il s’occupait de tout, allant même à la rencontre de ses clients.

Il allait ainsi nouer des relations profondes avec nombre d’entre eux, renforçant l’empathie qu’il avait pour ses semblables.

Car en effet, Yves avait probablement hérité de son père, Edouard Asselin, Boulanger, mais aussi Maire de Foucarmont, de cette propension à se dévouer pour les autres. L’histoire de Foucarmont est d’ailleurs intimement liée à celle de ce nom de famille : Modeste Asselin, Maire de 1848 à 1852 ; Pierre Asselin, Maire de 1874 à 1876 (des aïeuls probablement) et enfin Edouard, son père, Maire de 1945 à 1951.

Yves aurait pu, et d’ailleurs il avait été sollicité pour cela, être lui aussi Maire de notre commune, mais son activité prenante de Commerçant ne le lui permettait pas.

Square Edouard Asselin

Travaux de reconstruction de ce qui allait devenir le « Square Edouard Asselin », au centre du bourg.

Il  exercera cependant les fonctions de Conseiller Municipal, aux côtés de René Beuvin, Maire, de 1953 à 1971, dont les fonctions de 2ème Adjoint de 1959 à 1965. A l’heure de la reconstruction du centre bourg détruit à 80% par le bombardement du 13 février 1944, décisionnaire dans le choix du projet de construction de l’église St Martin, il sera alors un Second Adjoint actif, en s’impliquant dans de multiples commissions communales.

D’un caractère enjoué et généreux il était apprécié de tous, au point d’être brillamment élu à chaque élection municipale.

Parallèlement, il prendra également la Présidence de l’Amicale des Sapeurs-Pompiers et, fervent amateur de football, il exercera pendant de nombreuses années des responsabilités au sein de l’Olympique Foucarmontais, aux côtés de Roland Vaquet.

A l’heure de la retraite, avec Jacqueline, ils ont décidé de rester à Foucarmont, en y faisant construire leur maison et en maintenant les liens profonds d’amitié qui les unissaient à un grand nombre de Foucarmontais ; en les retrouvant régulièrement lors les activités du Club Notre Bon Vieux Temps.

Yves aimait la vie. Elle l’a quitté ce 26 janvier avant l’aube, laissant dans la plus grande peine celle qui, courageusement, est restée à ses côtés jusqu’au bout du chemin : sa chère épouse, si dévouée. Laissant dans la peine ses chers enfants : Patrice et Pascal, Danielle, Mathilde ; ses chers petits-enfants, les membres de sa famille, ses voisins et ses si nombreux amis.

A eux tous, nous renouvelons nos plus sincères condoléances et les assurons de nos pensées les plus proches durant cette épreuve.

Au revoir Yves, personne ne vous oubliera, FOUCARMONT ne vous oubliera pas.

Dominique Vallée

Un recensement de la population très attendu en ce début 2017

Foucarmont fera partie des communes qui, en ce début 2017, vont devoir recenser leur population.

On le sait, les chiffres sont en baisse aujourd’hui, mais la méthode de recensement mise en place en 2002 a modifié les méthodes de calcul pour les communes modestes : une estimation annuelle basée sur le dernier recensement effectué (2012) est faite chaque année par extrapolation, en utilisant les données fiscales annuelles (Taxe d’habitation).

  • Mais qu’en a-t-il été de la population si l’on remonte l’histoire ?

Avec un passé prestigieux, aujourd’hui (trop) oublié, Foucarmont fut une ville florissante. L’abbaye Cistercienne qui y fut fondée par les Comtes d’Eu au XIIème siècle n’y fut pas étrangère.

A la Renaissance, érigée en principauté par François 1er en faveur de Gaston de Brézé, celui-ci prendra le titre de « Prince de Foucarmont » en 1518.

Foucarmont en 18

Plan d’une partie du bourg de Foucarmont (1830)

Mais son importance diminua ensuite progressivement. Chef-lieu de canton jusqu’en 1800, notre commune sera alors rattachée à Blangy sur Bresle.

  • En 1387, c’est la Guerre de 100 ans, Foucarmont compte alors 230 habitants.

Lorsque Christophe Colomb prépare son expédition pour aller découvrir le « Nouveau Monde », Foucarmont compte alors 414 habitants (en 1491). Pour prendre en considération ces chiffres, il ne faut pas oublier que l’espérance de vie était courte et la mortalité infantile importante.

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Les marchés et foires ont concouru à l’attractivité de Foucarmont

Au XVIIème siècle, Foucarmont comptait 500 âmes : c’était un bourg dynamique avec son marché hebdomadaire, son franc marché mensuel et ses foires de printemps et d’automne.

Mais les maisons faites de bois et couvertes de paille étaient une proie facile pour les flammes et les incendies y faisaient des ravages. Le 8 septembre 1583, déjà, un incendie réduit le bourg « à l’état de misère ». Un nouvel incendie en 1722 réduira la commune en cendres. Cette menace perdurera de nombreuses décennies. Pour tenter d’y remédier un arrêté départemental de 1803 prescrira de couvrir les toits des maisons en tuiles ou en ardoises. On imagine aisément la difficulté d’application de celui-ci en raison de l’impact économique que cela aurait représenté pour les familles et surtout la difficulté de faire supporter un poids autrement plus important à des charpentes très légères. Aussi, seules les maison neuves y seront astreintes.

  • Une nouvelle expansion à partir de 1850.

Vers le milieu du XIXème siècle, la population va augmenter de façon conséquente. Du début du siècle (423 habitants) à la fin (693 habitants), celle-ci va croître de 270 habitants.

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Une partie de Foucarmont, au début des années 60. Les 17 maisons du lotissement du Fond du Buc viennent de sortir de terre.

Il en sera de même jusqu’en 1960 pour dépasser les 900 habitants et atteindre son apogée au début des années 2000 (1 045 habitants). Puis elle amorcera une inexorable diminution depuis, au point d’atteindre 898 habitants en ce début d’année 2017, selon les chiffres officiels de l’INSEE.

Quels chiffres sortiront de ce recensement ? Nul ne peut le dire aujourd’hui. Cette baisse sera-t-elle confirmée ? Ou, à l’inverse, une nouvelle tendance plus favorable va-t-elle se dessiner ?

Les résultats de cette opération nous l’indiqueront de façon claire et précise.

Info : Le recensement se déroulera du 19 janvier au 18 Février 2017

Un témoin du passé prestigieux de Foucarmont exposé à Rouen

Elle fait parler d’elle, elle est actuellement la vedette d’une exposition qui se tient au Musée des Antiquités, à Rouen et porte fièrement le nom de notre commune, puisqu’elle est communément nommée « La bible de Foucarmont ».

Propriété du Musée Mathon-Durand de Neufchâtel en Bray, elle a quitté notre ville voisine pour être exposée du 9 Décembre au 19 mars 2017, sur le thème des Trésors Enluminés de Normandie.

Elle figurera en bonne place parmi d’autres ouvrages des périodes médiévale et de la Renaissance.

Qu’appelle-t-on enluminures ?

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« Biblia sacra » de « l’abbatiae de Fulcardimonte »

Il s’agit de dessins de grande qualité et d’une finesse inégalée (pour l’époque) qui ornent soit le début d’un chapitre d’un ouvrage sous formes de miniatures ou de vignettes, ou le début d’un paragraphe par une grande lettre décorative, appelée lettrine… un peu comme dans les livres de contes de notre enfance. Notre bible en comporte environ cent cinquante.

Un incroyable destin

Cet ouvrage en 5 volumes a été écrit en l’abbaye cistercienne de Foucarmont, au Moyen-Âge, au XIIIème siècle exactement. Quatre tomes concernent l’ancien et le nouveau testament. Ils sont aujourd’hui en bon état et sont entourés de la plus grande attention afin de les maintenir dans les conditions optimales.bible-de-labbaye-detail3-blog

On ne sait pas trop comment cette « bible sacrée » s’est retrouvée dans l’ancienne bibliothèque de Neufchâtel en 1791. Il est certain que c’étaient probablement les seuls ouvrages de l’abbaye encore présents à Foucarmont à la Révolution, période de l’histoire fatale pour l’édifice qui sera totalement détruit.

Ce qui est également certain, c’est qu’elle échappa au sort d’autres ouvrages – plus d’une cinquantaine – de l’abbaye de Foucarmont qui furent achetés par Colbert, en 1682, célèbre ministre du roi Louis XIV. Il en fit d’ailleurs de même pour d’autres ouvrages similaires provenant de multiples abbayes cisterciennes normandes. Après sa mort, en 1690, ils passeront entre plusieurs mains avant d’être rachetés par le Roi pour être intégrés à la Bibliothèque Royale, en 1732.

De plus, par miracle, elle sortit indemne des ruines de l’hôtel de ville, dans lequel se trouvaient les collections du musée et de la bibliothèque de Neufchâtel, bombardé le 7 juin 1940 par les Allemands, lors de l’exode.

Les quelques documents épargnés, dont notre bible, furent prudemment mis à l’abri à Niort durant le conflit, et retrouvèrent Neufchâtel à la fin de l’année 1946.

Un chef d’oeuvre de la calligraphiebible-de-labbaye-detail-2

Écrite à la main, en latin, par un ou des moines, à la plume d’oie sur du papier Velin, chaque page est organisée en deux colonnes de largeur égale, entre lesquelles figurent parfois liserés et entrelacs. Le bleu et le rouge en sont les couleurs prédominantes.bible-de-labbaye-detail

De même, un nombre restreint de couleurs agrémente les miniatures et lettrines qui ornent ce précieux ouvrage.

Ce chef d’oeuvre de la calligraphie médiévale retrouvera, au printemps prochain, le musée de Neufchâtel, où vous pourrez l’admirer à loisirs, lorsque toutes les conditions de sa bonne conservation seront réunies.

Alors, si vous passez par Rouen d’ici le 19 mars, ne manquez pas d’aller admirer ce joyau de l’époque médiévale, témoin du passé prestigieux de Foucarmont.

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Chaque page est organisée en 2 colonnes souvent richement ornées de lettrines, liserés ou entrelacs ; certains corps de lettres étant colorés de rouge

Double inauguration à Foucarmont

Avec une météo soudainement clémente, Foucarmont vivait, en cette fin d’après-midi du 23 Mai 2016, à nouveau un moment fort, avec l’inauguration de son ancien lavoir et de la zone humide toute proche, tous deux réhabilités.

Nombreux étaient les élus, personnalités et habitants de la commune à entourer Dominique Vallée, Maire de Foucarmont, Martial Fromentin Président du Bassin DSC_2256Versant de l’Yères et de la Côte, Maire de Saint-Martin le Gaillard et Marie Le Vern, Députée de la 6ème Circonscription et Conseillère Départementale.

Dans un premier temps, la cérémonie prit la forme d’une visite guidée

Avant AprèsAprès avoir présenté un historique des lieux, le détail les travaux réalisés fut présenté à l’assistance.

Le lavoir tout d’abord, qui était déjà existant au tout début du XIXème siècle, si l’on en croit une délibération du Conseil Municipal du 9 nivôse de l’An IX de la République, inscrivant une somme de 40 Francs pour son entretien. Destiné surtout au rinçage du linge, contrairement à ce que l’on croit habituellement, car le linge était lavé à la maison, il avait également une fonction sociale : les lavandières s’y rencontraient et échangeaient les nouvelles, petites ou grandes, de la commune et des environs. Il reste aujourd’hui un but de promenade et un lieu de rencontre.

Les personnes présentes ont pu découvrir la zone humide et ses installations

Les personnes présentes, emmenés par Arnaud Maruite, ont pu découvrir la zone humide et ses installations

La zone humide quant à elle, a été réhabilitée par le bassin Versant en association avec la commune avec pour fonctions la régularisation des ruissellements recueillis du versant Nord-est du lieudit « L’Eclehêtre » mais aussi un véritable « réservoir » de biodiversité pour la faune et la flore. Emmenés par Arnaud Maruite, Technicien-Animateur du Bassin Versant, les personnes présentes ont pu découvrir les installations (platelage, aire d’observation destinée aux enfants des écoles et aux jeunes des collèges et des lycées, abreuvoir au fil de l’eau pour les animaux…) et aussi, au passage, quelques éléments de la faune, caractéristiques de ces lieux.

Coupé de ruban

Sylvie Pinoli, 2ème Adjointe, Dominique Vallée, Marie Le Vern et Martial Fromentin coupent le ruban tenu par deux jeunes Foucarmontaises

Les rubans coupés, vint le moment des discours.

Ce fut tout d’abord au Maire de se féliciter de cette collaboration avec le Bassin Versant : « la vie de notre lavoir sera désormais liée à celle de cette zone humide. Il est de notre devoir à nous les Elus de protéger les populations en prenant les mesures destinées à éviter les inondations, de protéger notre patrimoine culturel, témoin du passé, afin de le transmettre aux futures générations » remerciant au passage l’équipe municipale d’avoir bien compris l’intérêt de ce projet. Il remercia également les entreprises ainsi que le Département pour son aide.

Puis, Martial Fromentin prit à son tour la parole, rappelant les rôles du Bassin Versant : protéger les biens et les populations des ruissellements et inondations, protéger l’eau et la biodiversité, mener des actions pédagogiques envers les jeunes, notamment. « La connaissance de la nature les conduira à l’aimer et à la protéger ». « On voit des communes aller vite : de telles zones sont asséchées, parfois construites avec les problèmes que cela entraîne et puis il y a des communes comme Foucarmont qui prennent le temps et qui vont dans le bon sens… ». Celui-ci remercia également les financeurs : Agence de l’eau, Région…

Une aire d'observation a été aménagée pour les visiteurs et les élèves

Une aire d’observation a été aménagée sur la zone humide pour les visiteurs et les élèves

Enfin, Marie Le Vern, par référence au lavoir et aux lavandières, soulignera combien « la condition féminine s’est améliorée au cours du dernier siècle » car, fort heureusement, on ne voit plus ces femmes contraintes de fournir des efforts insoupçonnés pour mener à bien les lessives du foyer. Elle soulignera également le bénéfice de telles réhabilitations pour le développement de l’attractivité, du tourisme de notre territoire. Elle suggéra par ailleurs, que ce lavoir devienne ponctuellement un lieu d’animation où l’on pourrait par exemple entendre des contes et légendes fantastiques qui s’y rattachent.

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C’est sous le lavoir que l’on partagea le verre de l’amitié

C’est d’ailleurs sur ce point que le Maire concluait en souhaitant que ces lieux soient pris en compte dans un itinéraire de randonnée intercommunal, et soient bouclés avec le hameau de « l’Abbaye », haut de l’histoire du Bourg où subsistent l’ancien moulin et des vestiges du mur d’enceinte de l’édifice détruit à la Révolution.

La cérémonie pédagogique mais tout autant festive, se termina, comme le veut la tradition, par le partage du verre de l’amitié.